Les hôpitaux de la capitale, notamment l’HJRA d’Ampefiloha, ont accueilli au moins 80 blessés, victimes de projectiles, d’éclats ou de fractures. Dans la matinée d’hier, seuls une dizaine d’entre eux restaient sous soins intensifs.
Les scènes de pillages se sont multipliées dans plusieurs quartiers de la capitale. Les zones de 67ha, Ambodivona (Tanà Water Front), Ankazomanga — où un distributeur de motos a été complètement vidé de ses deux-roues —, Tanjombato et Itaosy ont été particulièrement touchées. Dans la nuit du 25 septembre, l’Emmonat a dû intervenir à Andravoahangy Ambony pour disperser des individus qui tentaient de dévaliser un grand magasin d’informatique et de communication. Selon des premières estimations, une quarantaine de magasins et de grandes surfaces ont été pris pour cibles.
La contestation, déclenchée par la colère populaire contre les délestages et la pénurie d’eau, a aussi gagné les régions. À Antsiranana, trois personnes ont trouvé la mort, dont un journaliste local, lors de scènes de pillage et d’affrontements. À Antsirabe, des troubles similaires ont éclaté dans la soirée du 25 septembre. La ville de Mahajanga a, pour sa part, connu des tensions moindres, selon des sources locales.La situation reste tendue, et le bilan pourrait encore s’alourdir.
Franck R.